Je leur ai barré la route, J’ai mis des pierres dans leurs sacs, Pour qu’ils ne puissent voler. Il va pourtant falloir que je me décide, A leur donner leur donner la clé.
Parfois on écrit mais on n'est pas prêt à tout dévoiler... Alors de ce texte, on ne lira que la fin. Simplement le "happy end". On pleurera un autre jour. Pour le moment c'est à l'espoir qu'il faut se laisser aller.
(...)
Et le voyage commence maintenant.
Celui que l’on fait, vers les fleurs de mai qui renaissent après le froid de l’hiver.
Vers les bourgeons nouveaux qui se laisseront, à l’aube,
J’écrirai avec des larmes, sur du papier buvard.
J’apparaitrai, je disparaitrai aussitôt.
J’irai panser mes peines avec de l’art.
Si tu penses que c’est mal, alors ne lis pas ces mots.
C’est tout ce qu’il me reste,
Si tu crois que c’est sale,
Fuis moi donc comme la peste,
Ferme cette page, fais toi la mâle.
Si tu te demandes encore pourquoi,
J’ai décidé d’en parler,
J’ai choisi d’exprimer cela.
C’est que j’ai promis d’écrire et de partager,
Le jour où pour la première fois,
J’ai posé ma plume sur le sable,
Pour y dessiner un peu de moi,
Pour ne plus me sentir coupable.
Tu jugeras je sais, et moi je continuerai.
Tu me crieras de me taire.
Tu jugeras encore et moi je t’écrirai.
Je te crierai en prose, je t’écrirai en vers.
Car si hier j’ai pu douter,
De mon envie, de mon désir,
Et même de ma capacité,
A devenir poète, et à vouloir écrire,
Depuis, la vie a mis sur ma route,
Assez d’obstacles et de barrières,
Pour que seule face à la déroute,
Je décide d’user ma plume, comme d’autres font leurs prières.
Je ne nie pas avoir tort, je ne crie pas avoir raison,
Et les mots qui viendront seront comme la porte,
Qu’on laisse ouverte pour inviter dans sa maison.
A toi de choisir d’y entrer en quelques sortes.
Mais quand tu seras là, assis à ma table,
A lire les mots que mes mains,
Et que mon coeur instable,
Ont écrit cette nuit, ont mûrit ce matin,
Rappelle toi qu’ils te sont confiés un instant,
Qu’ils ne sont ni pour toi, ni à toi,
Qu’ils sont aussi éphémères que le printemps,
Et qu’aux premières gelées ce poème disparaitra.
Tout ici est comme les noeuds que l’on a démêlés,
Que l’on emmêle à nouveau,
Et qu’un jour il faut assumer d’avoir entortiller.
Et dans ce dédale de cordages,
Je n’ai besoin ni de ta critique, ni de ta pitié.
J’irai solitaire sans toi et sans les autres.
Parce que c’est ainsi que s’écrit la poésie et que se parcourt la vie.
La fin d'année, les fêtes, et autres petits détails, font qu'il est compliqué pour moi en ce moment de prendre le temps de choisir chaque jour une chanson et une image pour accompagner mes textes. Mais puisque j'ai promis d'écrire au quotidien. Voici le petit texte du jour...
Tu changeras ma vie peut-être.
Tu aurais pu la changer. Je ne sais où donner de la tête.
Ils sont ce que je suis, Un peu ce dont je rêve. Drôles le plus souvent, Agaçants de temps en temps. Mais pour eux, aujourd’hui, Je me battrai sans trêve. Ils sont mon passé, mon avenir, Mes meilleurs amis. Ceux qui m’ont vu pleurer, Ceux qui m’ont vu sourire. Ceux qui ont cajoler au creux de leurs grands bras, L’enfant que je ne suis plus, L’adulte que je ne suis pas. Ils sont forts, Chaque fois que je faibli. Ils me portent plus haut, Quand je tombe du nid.
Une chanson : Happy Christmas (war is over) de John Lennon
Une image :
Un texte :
Il y’avait des soleils, il y’avait des mirages.
Et puis un beau matin, plus rien.
Auparavant, l’amour, la pluie et quelques miettes de pain suffisaient à nous sustenter.
Et puis, on avait appris à se haïr. Et les goûts, ainsi que les couleurs, faisaient de bons prétextes à se déclarer la guerre.
Il y’avait des soleils, il y’avait des mirages.
Et puis un beau matin, plus rien.
On avait appris à détester notre voisin, notre prochain, son chien...
et tous ceux qui nous étaient différents.
On avait égaré, dans notre grande encyclopédie humaine, la définition d’un sourire et les synonymes du verbe aimer.
Et la Haine, avec un grand H, était entré dans notre quotidien, comme Christophe Colomb à la page des noms propres : triomphant d’une renommée et d’une réputation que bien des maux avaient aidé à forger. Encore exaltés de la découverte d’une terre vierge d’où avaient été chassés les derniers adorateurs de la bonté, nous n’avions alors pas encore conscience de l’irréversible et sinueuse voie vers laquelle nous marchions à pas déterminés.
Il y’avait des soleils, il y’avait des mirages.
Et puis un beau matin, plus rien.
Désormais, si l’autre était faible on l’achevait plutôt que de lui tendre la main.
S’il était plus fort en revanche, nous baissions les yeux, observant le respect de rigueur que l’on doit aux plus grands d’entres nous. Ne pas se mettre sur leur chemin si nous avancions plus doucement, ne surtout pas les ralentir.
On reconnaissait ces Grands, aux montres qu’ils portaient, à l’air dédaigneux qu’ils arboraient, à leur façon de grimacer si vous les approchiez d’un peu trop près.
Il y’avait des soleils, il y’avait des mirages.
Et puis un beau matin, plus rien.
Milles et unes raisons nouvelles d’avoir peur, d’être incertains. C’est le pied mal assuré que nous nous levions de bon matin.
Chacun avec sa peine, tous avec notre rage.
Qu’importe ce qui nous poussait à nous haïr.
Qu’importe les démons qui nous rendaient si laids.
Nous avions, d’un commun accord, chacun de notre côté et pourtant tous ensemble, dans un ultime acte collectif qui marquait la fin de notre humanité, tué l’amour ... et la compassion par la même occasion.
Pas un mot qui ne vient. Pas la moindre envie de travailler.
Pas une once d’inspiration. Rien.
On guette la moindre note, le moindre mot fébrile. On voudrait écrire, mais la grâce nous est devenue étrangère. On est brisé par les silences, battu par le mutisme de la plume qui pend, superflue, entre nos doigts, et qui se dodeline par-dessus notre feuille blanche, l’air railleur.
On déteste ce moment d’absence à soi, de fragilité indicible, ce sentiment vain de n’être qu’une part de nous-mêmes dont l’autre moitié serait cachée là, derrière l’une de ces pages blanches…
On se répète un mot, un seul, car aucun autre ne vient : Rien ! Avec un grand R, un air violent, anonyme, inconnu, silencieux mais qui grince odieusement. Un air majuscule qui rappelle toutes les minuscules petites lettres que l’on n’a pas écrites, et toutes les proses qui ne verront pas le jour. Un air endimanché, retenu, solennel et qui s’éveillerait d’un bond, sautant et sursautant, pour crier à qui veut bien l’entendre qu’aujourd’hui, vous n’avez Rien écrit !
Mais faisons lui la nique, à ce Rien du tout !
Désormais, rien n’est plus … j’ai gratté, gribouillé quelques lignes. Je l’ai vaincu sur son propre terrain, j’ai parlé du silence pour le faire taire, j’ai écrit le néant pour le faire disparaître, j’ai tué dans l’oeuf la peur et l’angoisse de la page blanche dans un élan manuscrit. J’ai écrit …
Une chanson : How Do I Breath... Juste parce-que j'adore cette chanson.
Une image : parce-que j'ai lu un jour sur un blog, le commentaire d'une nana qui se demandait pourquoi c'est toujours quand on a une vieille dégaine et des fringues de merde qu'on croise celui dont on est amoureuse (ou son ex avec sa copine super sophistiquée)... Bah parce-qu'on s'en fout, nous ! Les princesses, les vraies, ça se réveille le matin avec les cheveux en bataille ! Et toc !
Une chanson : Lourde ! Très très lourde ! His Eye Is On The Sparrow chantée par Lauryn Hill et Tanya Blount... Si si, enregistrée (je crois) pendant le tournage de mon film culte, Sister Acte 2.
Une image : Parce-que lorsqu'on se donne à lire, on se donne à voir aussi...
Un texte :
De l’envie d’écrire, du bonheur d’y arriver.
On s’y laisse vivre, sans avoir rien n’à y gagner.
Une chanson : que j'ai écouté en boucle toute la journée en travaillant. If I Don't - Amp Fiddler et Corinne Bailey Rae
Une image : parce-que parfois on bosse difficilement pour faire avancer les choses et réaliser ses rêves, mais on garde la vague impression de tourner en rond
Un texte :
Le poète qui parle des poètes.
La prose qui s'écrit.
Tournant en rond derrière la fenêtre.
Je fais de la méta-poésie.
Une chanson : Rêverie de Ludovic Enaudi, c'est lui qui a composé la musique magnifique de la publicité pour Orange aussi. Le genre de musique qu'on écoute, qu'on goûte et qui inspire...
Une image : que j'appellerais "table de chevet" si je devais lui donner un nom
Un texte : écrit hier, parce-que j'ai participé à un concours de poésie pour lequel on demandais une sorte de "note d'intention" personnalisée... Alors voilà qui est fait.
Cher toi,
Tu tiens ce que je suis entre tes doigts. Et quand tu lis ces lignes, tu lis un peu de moi. Tu lis ce que je fuis, ce que je cherche. Tu parcours les motifs de ma présence et les raisons de mon errance.
Et si tu te demandes encore pourquoi je m’évertue à griffonner en vain et pourquoi j’écris aujourd’hui : c’est que dans cette aspiration à vouloir croire encore en l’homme et dans la difficulté d’y arriver, j’ai choisi de regarder l’autre avec amour même lorsqu’il me tourne le dos ; de voir le quotidien avec l’oeil cynique et aimant à la fois d’un poète imparfait. Et je tenterai de dire l’espoir autant que mes vérités, la candeur autant que l’effroi, de dire l’amour, la peur, le quotidien, l’humain ...
Une chanson : à écouter à fond, les jours où il fait froid dehors ! Who You Are de Jessie J
Une image :
Un texte :
J’imagine être un arbre dans la tempête. Un baobab, un saule chouineur. Qu’importe où mes branches donneront de la tête, Puisque c’est sous le vent que viendra mon heure.
Au jardin ou à la clairière,
je n’irai pas courir les jupons couleur framboise.
Que je le veuille ou non je suis planté là ! Sous l’oeil malicieux de dame nature qui me toise. J’imagine être un arbre dans le froid.
Une chanson : magnifique ! Que dis-je, sublime ! A écouter les yeux fermés... Vous regarderez les photos et lirez le texte plus tard ^^ Summer de Joe Hisaishi (accessoirement le BO du merveilleux film l'Eté de Kikujiro).
Une photo : deux mêmes !
Un texte : écrit il y'a un petit moment, mais que je relis de temps en temps quand j'ai envie de me rappeler que parfois, il fait bon de ne pas prendre la vie trop au sérieux et de se laisser vivre !
Je veux marcher sans savoir où je vais,
Ecrire des mots sur ma table de chevet.
Je veux, sonner à ta porte,
Que mon sourire te dise qui je suis au delà de ce que je porte.
Je veux que ton regard se pose, là
Où nul autre n’ose.
Quelque part par ici,
Au coin de ma larme quand je cligne des cils.
Je veux courir en chaussures à talons,
M’asseoir dans l’herbe, y salir mon jupon.
Je veux, jouer sur le bord de tes lèvres,
Marcher au bord de l’eau, sentir monter la fièvre.
Je veux sauter à cloche pied aussi souvent que ca m’enchante,
Rire des faux pas, et de mes fausses notes quand je chante.
Je veux croire en Dieu.
Croire aussi en ceux, qui n’y croient pas, eux.
Je veux dire l’amour comme ces gouttes qui nous tombent sur le bout du nez.
Dans la famille Grain de Folie, je veux être l’aînée.
Je veux respirer, grandir encore, être une femme...
Mais c’est dans les yeux d’une enfant que tu peux lire cette flamme.
Je veux offrir des fleurs à mes soupires.
J’ai comme un goût de prose dans ma ligne de mire.
Je veux dire pardon, pour quand je parle un peu trop.
Je veux dire, c’est con...
De marcher à reculons.
Je veux courir sans savoir où je vais,
Décider que demain, je ne saurais pas ce que je fais,
Apprendre à parler sur le bout de ma langue,
Déguster sur ta bouche cet arôme de mangue.
Je veux garder ma candeur cachée là,
Derrière la prise de mon aspirateur,
Ou dans un coin perdu de mon croissant au beurre.
Je veux danser encore,
Jouer avec mes doigts pour en faire des accords.
Je veux dire je t’aime,
Je ne sais pas où, mais le dire quand même.
Je veux sauter sur les boucles de mes cheveux quand il pleut.
Marcher, marcher, encore marcher,
Sur le cliquetis de mes doigts de pieds ensoleillés.
Je veux écrire un soleil,
Envers et contre tout.
Je veux sourire encore un peu aujourd’hui,
Et marcher dans Paris,
Sans savoir où je suis.
Je veux pleuvoir, briller, sonner,
Je veux pouvoir rire sans m’arrêter.
Je veux saigner quand il faudra.
En attendant je vis, je ne demande que ça.
Je veux rêver toujours,
De pots de confiture et de tartes à l’amour.
Je veux rêver des rêves dans la réalité.
Je veux écrire sans fin jamais,
Renifler le muguet,
Répondre à tout par « Oui mais... ».
Je veux fleurir quand ça me chante,
Comme un printemps brodé sur le coin de ta manche.
Je veux de la poésie,
Me réveiller chaque jour en espérant. Et si...
Je veux les embruns à mes pieds,
Qu’on me demande ma main, sur une place à Béziers.
Je veux qu’on me traite de bavarde qui jamais ne ment,
Parler plus qu’une habitude, c’est surtout un talent