samedi 31 décembre 2011

Samedi 31 décembre 2011 : la clé

Les anges attendent à la porte. 
Ils n’osent pas entrer. 
Je leur ai barré la route,
J’ai mis des pierres dans leurs sacs,
Pour qu’ils ne puissent voler.
Il va pourtant falloir que je me décide,
A leur donner leur donner la clé.

vendredi 30 décembre 2011

Samedi 31 décembre 2011 : un indice pour toi

Si tu cherches bien, j’ai un indice pour toi.
On pourra jouer à deviner ce qui ne va pas chez moi.
On pourra regarder le ciel, contempler les étoiles,
On pourra dessiner nos vies sur des immenses toiles.
Tu pourras pleurer toute une nuit, et puis compter sur moi.
Si tu regardes bien, j’ai un indice, voilà.
L’amitié peut se taire, ou bien elle peut se dire,
Quand on ne sait pas comment faire, on peut aussi l’écrire.
Si elle finit en cendres, sous les pieds mal chaussés,
De la haine, de la trahison, de la déloyauté,
Ne la pleure pas, c’est qu’elle n’a jamais existé.
Si elle pardonne, si elle revient, si elle tolère,
C’est qu’elle existe bel et bien, même dans la colère.
Si tu cherches bien, j’ai un indice pour toi.
Même si mon style pour le dire n’est pas toujours adroit.
Si tu comptes, je te compte sur le bout de mes doigts,
Et au creux de ma main, quand tu auras besoin de moi.

Vendredi 30 décembre : confessions intimes... en fait non !

Parfois on écrit mais on n'est pas prêt à tout dévoiler... Alors de ce texte, on ne lira que la fin. Simplement le "happy end". On pleurera un autre jour. Pour le moment c'est à l'espoir qu'il faut se laisser aller.


(...)
Et le voyage commence maintenant. 
Celui que l’on fait, vers les fleurs de mai qui renaissent après le froid de l’hiver. 
Vers les bourgeons nouveaux qui se laisseront, à l’aube, 
aller au bonheur dans la rosée du matin. 
Je serai ce bouton de rose. 
Je serai le muguet. 
Et par les mots je promet qu’un jour, 
dans la douce lumière d’un matin de printemps, 
je renaîtrais

Jeudi 29 décembre : WARNING ! Notice d'utilisation

J’écrirai avec des larmes, sur du papier buvard.
J’apparaitrai, je disparaitrai aussitôt.
J’irai panser mes peines avec de l’art.
Si tu penses que c’est mal, alors ne lis pas ces mots.
C’est tout ce qu’il me reste,
Si tu crois que c’est sale,
Fuis moi donc comme la peste,
Ferme cette page, fais toi la mâle.
Si tu te demandes encore pourquoi,
J’ai décidé d’en parler,
J’ai choisi d’exprimer cela.
C’est que j’ai promis d’écrire et de partager,
Le jour où pour la première fois,
J’ai posé ma plume sur le sable,
Pour y dessiner un peu de moi,
Pour ne plus me sentir coupable.

Tu jugeras je sais, et moi je continuerai.
Tu me crieras de me taire.
Tu jugeras encore et moi je t’écrirai.
Je te crierai en prose, je t’écrirai en vers.
Car si hier j’ai pu douter,
De mon envie, de mon désir,
Et même de ma capacité,
A devenir poète, et à vouloir écrire,
Depuis, la vie a mis sur ma route,
Assez d’obstacles et de barrières,
Pour que seule face à la déroute,
Je décide d’user ma plume, comme d’autres font leurs prières.
Je ne nie pas avoir tort, je ne crie pas avoir raison,
Et les mots qui viendront seront comme la porte,
Qu’on laisse ouverte pour inviter dans sa maison.
A toi de choisir d’y entrer en quelques sortes.
Mais quand tu seras là, assis à ma table,
A lire les mots que mes mains,
Et que mon coeur instable,
Ont écrit cette nuit, ont mûrit ce matin,
Rappelle toi qu’ils te sont confiés un instant,
Qu’ils ne sont ni pour toi, ni à toi,
Qu’ils sont aussi éphémères que le printemps,
Et qu’aux premières gelées ce poème disparaitra.
Tout ici est comme les noeuds que l’on a démêlés,
Que l’on emmêle à nouveau,
Et qu’un jour il faut assumer d’avoir entortiller.
Et dans ce dédale de cordages,
Je n’ai besoin ni de ta critique, ni de ta pitié.
J’irai solitaire sans toi et sans les autres.
Parce que c’est ainsi que s’écrit la poésie et que se parcourt la vie.

mercredi 28 décembre 2011

Mercredi 28 décembre : leçon de conjugaison

La fin d'année, les fêtes, et autres petits détails, font qu'il est compliqué pour moi en ce moment de prendre le temps de choisir chaque jour une chanson et une image pour accompagner mes textes. Mais puisque j'ai promis d'écrire au quotidien. Voici le petit texte du jour... 

Tu changeras ma vie peut-être.
Tu aurais pu la changer.
Je ne sais où donner de la tête.
A quel temps dois-je te conjuguer ?

mardi 27 décembre 2011

Mardi 27 décembre : des êtres humains...


J’ai glissé quelques larmes,
Entre les pages jaunies,
D’un carnet à dessins.
J’ai souri en plein jour,
Pleuré en pleine nuit.
Car je ne suis qu’un être humain.

J’ai touché la sagesse du bout des doigts.
Elle est tombée en miettes,
Comme un vieux parchemin,
J’ai commis des erreurs.
Comme toi, et comme chacun,
Moi aussi j’ai eu peur,
Car je ne suis qu’un être humain.

Je suis tombée, au milieu de la nuit.
J’ai chuté à la belle étoile,
Me suis relevée sans un bruit.
J’ai marché encore un peu,
Vers là où le verbe être,
Ne se conjugue qu’à deux.
Là où le verbe aimer sait pardonner les fautes.
Et si ma poésie t’emmène,
Rien qu’un petit moment,
Où les mots pansent les peines.
Et la plume suspend le temps.
Alors viens,
Où l’on se laisse aimer avant de se haïr.
Là où l’on a le droit, de ne pas marcher droit.
Vers là où l’on se tend la main,
Car nous ne sommes que des êtres humains.

lundi 26 décembre 2011

Lundi 26 décembre : ...

Une chanson :


Une image :


Un texte :


Elles sont mortes les fleurs blanches,
De l’enfance et de l’innocence.
Et sur mon corps meurtri,
Ne pousseront plus que les herbes mauvaises.
D’aussi loin que les cyprès s’en souviennent,
Les minutes de grâce, n’ont longtemps été miennes.
Les lilas, les jasmins,
Se terniront avant demain.
Et si je me fane avant l’aube
Qu’on m’amène un bouquet d’aubépine.
Car de la rose, je n’ai que les épines.
De la belle de nuit, je ne porte que le nom.
Que le muguet soit ma dernière demeure.
Cachée dans un bouquet, symbole du bonheur.
Je renaîtrais demain, ou bien au mois de mai.
Qu’importe. Car pareille au muguet,
J’irais porter bonheur,
Où le regret paraît et où l’espoir se meurt.

dimanche 25 décembre 2011

Dimanche 25 décembre : aux parents...

Une chanson : Mama de Gyptian


Une image :


Un texte :


Ils sont deux,
Ils sont ceux d’où je viens.
Ceux qui m’ont vu naître,
Qui m’ont donné la main,
Pour apprendre à marcher d’abord,
Pour ne pas tomber ensuite,
Pour me relever aujourd’hui.
Ils sont là,
Où je reviens toujours.
Les seuls que je peux croire,
Lorsqu’ils parlent d’amour.
Ils sont ce que je suis,
Un peu ce dont je rêve.
Drôles le plus souvent,
Agaçants de temps en temps.
Mais pour eux, aujourd’hui,
Je me battrai sans trêve.
Ils sont mon passé, mon avenir,
Mes meilleurs amis.
Ceux qui m’ont vu pleurer,
Ceux qui m’ont vu sourire.
Ceux qui ont cajoler au creux de leurs grands bras,
L’enfant que je ne suis plus,
L’adulte que je ne suis pas.
Ils sont forts,
Chaque fois que je faibli.
Ils me portent plus haut,
Quand je tombe du nid.

Dimanche 25 décembre : j'imite vachement bien les gens heureux !

Une chanson : Smile de Lily Allen



Une image :

Un texte :


Si tu le vois, surtout ne dis à personne,
Que mon coeur est vide à tel point qu’il résonne.
Laisse moi feindre, et puis sourire encore,
Comme si de rien en attendant l’aurore.
Laisse moi faire semblant d’être et d’exister.
Laisse moi me cacher pour pleurer.
Car si je trompe le monde du matin jusqu’au soir,
Peut-être finirais-je, moi-même par y croire.
Je dessinerai des accents de bonheur,
Autour de mes yeux, dans le fond de mon coeur.
J’apprendrai à dire « oui »
Quand on me demande si,
Ma vie en vaut la peine,
Si quelqu’un ici m’aime.
J’apprendrai à trahir si c’est pour la bonne cause.
Et si je me débrouille, blessures et ecchymoses,
Auront l’air de broutilles et moi l’air d’aller bien.
Laisse moi sourire encore comme si de rien...

Samedi 24 décembre : comment nous avons tué la compassion...

Une chanson : Happy Christmas (war is over) de John Lennon


Une image :


Un texte :


Il y’avait des soleils, il y’avait des mirages. 
Et puis un beau matin, plus rien. 

Auparavant, l’amour, la pluie et quelques miettes de pain suffisaient à nous sustenter. 
Et puis, on avait appris à se haïr. Et les goûts, ainsi que les couleurs, faisaient de bons prétextes à se déclarer la guerre.


Il y’avait des soleils, il y’avait des mirages.
Et puis un beau matin, plus rien. 
On avait appris à détester notre voisin, notre prochain, son chien...
et tous ceux qui nous étaient différents.
On avait égaré, dans notre grande encyclopédie humaine, la définition d’un sourire et les synonymes du verbe aimer.
Et la Haine, avec un grand H, était entré dans notre quotidien, comme Christophe Colomb à la page des noms propres : triomphant d’une renommée et d’une réputation que bien des maux avaient aidé à forger. Encore exaltés de la découverte d’une terre vierge d’où avaient été chassés les derniers adorateurs de la bonté, nous n’avions alors pas encore conscience de l’irréversible et sinueuse voie vers laquelle nous marchions à pas déterminés.


Il y’avait des soleils, il y’avait des mirages.
Et puis un beau matin, plus rien.
Désormais, si l’autre était faible on l’achevait plutôt que de lui tendre la main. 
S’il était plus fort en revanche, nous baissions les yeux, observant le respect de rigueur que l’on doit aux plus grands d’entres nous. Ne pas se mettre sur leur chemin si nous avancions plus doucement, ne surtout pas les ralentir.
On reconnaissait ces Grands, aux montres qu’ils portaient, à l’air dédaigneux qu’ils arboraient, à leur façon de grimacer si vous les approchiez d’un peu trop près. 


Il y’avait des soleils, il y’avait des mirages.
Et puis un beau matin, plus rien. 
Milles et unes raisons nouvelles d’avoir peur, d’être incertains.
C’est le pied mal assuré que nous nous levions de bon matin. 

Chacun avec sa peine, tous avec notre rage.
Qu’importe ce qui nous poussait à nous haïr.
Qu’importe les démons qui nous rendaient si laids.
Nous avions, d’un commun accord, chacun de notre côté et pourtant tous ensemble, dans un ultime acte collectif qui marquait la fin de notre humanité, tué l’amour ... et la compassion par la même occasion. 

vendredi 23 décembre 2011

Vendredi 23 décembre 2011 : rien


Pas un mot qui ne vient. Pas la moindre envie de travailler.
Pas une once d’inspiration. Rien.

On guette la moindre note, le moindre mot fébrile. On voudrait écrire, mais la grâce nous est devenue étrangère. On est brisé par les silences, battu par le mutisme de la plume qui pend, superflue, entre nos doigts, et qui se dodeline par-dessus notre feuille blanche, l’air railleur.

On déteste ce moment d’absence à soi, de fragilité indicible, ce sentiment vain de n’être qu’une part de nous-mêmes dont l’autre moitié serait cachée là, derrière l’une de ces pages blanches…

On se répète un mot, un seul, car aucun autre ne vient : Rien ! Avec un grand R, un air violent, anonyme, inconnu, silencieux mais qui grince odieusement. Un air majuscule qui rappelle toutes les minuscules petites lettres que l’on n’a pas écrites, et toutes les proses qui ne verront pas le jour. Un air endimanché, retenu, solennel et qui s’éveillerait d’un bond, sautant et sursautant, pour crier à qui veut bien l’entendre qu’aujourd’hui, vous n’avez Rien écrit !

Mais faisons lui la nique, à ce Rien du tout ! 
Désormais, rien n’est plus … j’ai gratté, gribouillé quelques lignes. Je l’ai vaincu sur son propre terrain, j’ai parlé du silence pour le faire taire, j’ai écrit le néant pour le faire disparaître, j’ai tué dans l’oeuf la peur et l’angoisse de la page blanche dans un élan manuscrit. J’ai écrit … 

jeudi 22 décembre 2011

Jeudi 22 décembre : Crazy stupid love

Une chanson : How Do I Breath... Juste parce-que j'adore cette chanson.


Une image : parce-que j'ai lu un jour sur un blog, le commentaire d'une nana qui se demandait pourquoi c'est toujours quand on a une vieille dégaine et des fringues de merde qu'on croise celui dont on est amoureuse (ou son ex avec sa copine super sophistiquée)... Bah parce-qu'on s'en fout, nous ! Les princesses, les vraies, ça se réveille le matin avec les cheveux en bataille ! Et toc !


Un texte :


Si tu m’agaces quand tu souris,
C’est qu’au fond mon coeur fait des bonds.
Et quand tu me parles, moi je ris,
J’ai l’impression d’avoir l’air con.

Mes pieds sans toi n’ont plus de route,
Quand tu es là ne marchent pas droit.
Ca sent à plein nez la déroute.
Qui tombe amoureux n’avance pas.

Quand tu bavardes, moi je bafouille,
Mais mon air niais parle à ma place,
Elle me perturbe ta petite bouille,
S’en est trop, moi je me casse.

Mon petit coeur quand tu es là,
Ne sait où donner de la tête.
Il s’emballe quand je te vois,
Je dois sûrement avoir l’air bête.

Je suis perdue dans tes grands yeux,
Je vais devoir faire demi-tour.
Et pour te faire quelques aveux.
J'ai l'air stupide face à l'amour.

mercredi 21 décembre 2011

Mercredi 21 décembre 2011 : a poil les poètes !

Une chanson : Lourde ! Très très lourde ! His Eye Is On The Sparrow chantée par Lauryn Hill et Tanya Blount... Si si, enregistrée (je crois) pendant le tournage de mon film culte, Sister Acte 2.



Une image : Parce-que lorsqu'on se donne à lire, on se donne à voir aussi...


Un texte :


De l’envie d’écrire, du bonheur d’y arriver.
On s’y laisse vivre, sans avoir rien n’à y gagner.
On se laisse lire, dans la peur du rejet,
Délivré, livré, nu,
On a donné à voir nos heures ingénues.

« Lis sur cette page, chacune des mes cicatrices,
Et vois entre les lignes mes sourires audacieux.
Que ma prose te conduisent à travers les abysses.
Les mots te guideront si tu ouvres les yeux. »

On donne un peu de soi,
Beaucoup de ses secrets.
Et on meurt parfois,
La plume sur le papier,
Et le coeur à l’envers de n’avoir rien noté.
Et de n’avoir pas su, partager ses pensées.
De l’envie d’écrire, du bonheur d’y arriver.
On s’y blesse plus qu’on ne s’y console,
A coup de métaphores, à coup de paraboles.
Mais chaque nouveau matin,
Délivré, livré, nu,
On s’évertue encore à aligner des lettres,
Sans savoir si un jour, chacune sera lue.
Et si le verbe Ecrire, deviendra le verbe Etre.

mardi 20 décembre 2011

Mardi 20 décembre 2011 : Dis, maman ! C'est quoi son nom à Dieu ?

Une chanson : India Arie accompagnée par Idan Raichel - Gift Of Acceptance (que l'on pourrait traduire par "Cadeau de tolérance)...




Une image : 




Un texte :



J’ai prié Dieu.
Je l’ai appelé par tous les noms,
Pour être certaine qu’il m’entende.
J’ai joint mes mains, baissé mon front,
Lui ai fait toutes les offrandes.
J’ai marché jusqu’à Compostelle,
Pris au sud vers Jérusalem.


J’ai prié Dieu.
Une à cinq fois par jour.
Dans des temples,
Brûlant des cierges,
Tournant des moulins à prières.
J’ai cessé de boire, de manger.
J’ai couvert mes cheveux,
Mes genoux,
La moitié de mes yeux.
J’ai lu ses livres, 
Tous, 
Jusqu’à la dernière lettre.
Et ceux de ses apôtres,
Et ceux de ses prophètes.

J’ai prié Dieu.
J’ai attendu qu’il me réponde.
Pour être digne de ses signes,
Sur mon front j’ai posé des cendres.
J’ai murmuré dans toutes les langues.
Marché dans toutes les directions.
Usé mes pieds sur les sentiers,
Des pèlerinages du monde entier.


J’ai prié Dieu,
Protégeant les enfants, les vieillards, les mendiants.
Aimant mon prochain,
Respectant les anciens.


J’ai prié Dieu, en vain.
Car certains meurent de faim,
Les autres vivent dans le froid.
Et ceux qui ont un toit, s'amusent à faire la guerre.
On se bat pour des terres,
On se tue pour son nom,
On crie qu’on a raison,
Par peur de l’enfer.


J’ai prié Dieu, en vain.
Il n’a toujours pas raisonné l’être humain. 

lundi 19 décembre 2011

Lundi 19 décembre 2011 : ton cheveu blanc

Une chanson : The Past Recedes par John Frusciante.. Personnellement, j'adore !


Une image :


Un texte :

Ton pâle cheveu blanc sur le haut de ta tête,
Me rappelle les temps où nous étions en fête.
Toujours à courir et à vagabonder.
Nous n'avions d'autres peines que savoir où danser.

Et puis de jour en jour, les traits sur ton visage,
Ont fait de ta figure comme un vieux paysage,
Dessiné au fusain sur une feuille froissée,
Pour te faire souvenir que le temps a passé.

Et moi qui te regarde comme on voit un miroir,
N'y échappe pas non plus. Le temps nous laisse choir.
Et ce pâle cheveu blanc sur le haut de ma tête,
Me rappelle les temps où nous étions en fête.

dimanche 18 décembre 2011

Dimanche 18 décembre 2011 : leçon de bonheur...

Une chanson : What a Wonderful World - Louis Amstrong


Une image :


Un texte :


J’ai noyé mes chagrins dans le café noir du matin,
Et pris ma plus belle plume pour écrire un refrain.
Celui qu’on relira pour dire que malgré tout,
Même dans les heures sombres, le jour se donne à nous.
J’ai fumé ma dernière cigarette, pleuré ma dernière larme,
Dessiné sur ma face un sourire plein de charme.
J’ai peint sur nos visages, l’espoir d’un jour qui se lève,
Et graver dans nos mains, des lignes pleines de rêves.
J’ai fusillé les longues heures monotones,
Caché leur corps sous les feuilles d’automne.
Ce matin j’ai pendu la détresse, la grisaille et l’ennui,
Sur un coup de tête, en sortant de mon lit.
J’ai noyé mes chagrins dans le café noir du matin.
Aujourd’hui c’est décidé, je vais bien.

samedi 17 décembre 2011

Samedi 17 décembre 2011 : de l'envie de s'exprimer, ou de se taire parfois.

Une chanson : Get It Together d'India Arie


Une image :


Un texte :


Je t’écris cette lettre, dans une encre invisible,
Pour que tu ne puisses lire les secrets indicibles.
Ceux là même qui couvrent tant de pages,
Et que l’on ne dit pas lorsqu’on veut être sage.
J’irai correspondre avec le néant,
Eparpiller ton nom aux quatre vents.
J’irai te sourire encore comme si de rien,
Je te mens chaque jour, vois comme je le fais bien.


Je t’écris cette lettre, dans une encre sans tâche,
Pour que de tous ces mots, aucun d’eux ne te fâche.
Puisqu’on ne peut haïr ceux qu’on n’a pas aimés,
Qu’un conte qui n’a pas commencer, ne peut se terminer.
Puisqu’on ne peut abattre un coeur qui ne bat pas,
Qu’on ne saurait blesser, l’oiseau qu’on ne voit pas.
Je préfère rester là, invisible et cachée. 
Te dire la vérité, est un jeu trop risqué.

Je t’écris cette lettre, dans une encre sans vie,
Pour tuer dans leurs nids, chacune de ces envies,
D'être et de m’attarder au creux de tes bras,
De goûter ces instants où tu serais à moi.
Mais si j’aime en secret, c’est pour ne pas échouer.
Car l’amour clandestin, fini par s’oublier.
Tandis que les « je t’aime » que l’on n’a su faire taire,
Finissent tôt ou tard par prendre la poussière.

vendredi 16 décembre 2011

Vendredi 16 décembre : la course

Une chanson : Runaway Love - Ludacris feat Mary J. Blige


Une image : 


Un texte : 

J’attendais là comme au croisement de quatre chemins, que se dessine la route.  
Rien.  
J’ai couru jusqu’au prochain carrefour, j’ai pris à droite.  
Rien.  
J’ai cherché longtemps la ligne de départ.
J’ai suivi les indications,
j’avais mon 
dossard, ma gourde et mes provisions.  
Rien.  
J’ai attendu un signe qui me dise vers où courir.  
Rien.  
Je n’avais pas compris qu’elle était là sous mes yeux, ma course.  

jeudi 15 décembre 2011

Jeudi 15 décembre 2011 : C'est en sciant que Léonard devint scie

Une chanson : que j'ai écouté en boucle toute la journée en travaillant. If I Don't - Amp Fiddler et Corinne Bailey Rae


Une image : parce-que parfois on bosse difficilement pour faire avancer les choses et réaliser ses rêves, mais on garde la vague impression de tourner en rond


Un texte :

Le poète qui parle des poètes.
La prose qui s'écrit.
Tournant en rond derrière la fenêtre.
Je fais de la méta-poésie.

Jeudi 15 décembre 2011 : note d'intention

Une chanson : Rêverie de Ludovic Enaudi, c'est lui qui a composé la musique magnifique de la publicité pour Orange aussi. Le genre de musique qu'on écoute, qu'on goûte et qui inspire...




Une image : que j'appellerais "table de chevet" si je devais lui donner un nom


Un texte : écrit hier, parce-que j'ai participé à un concours de poésie pour lequel on demandais une sorte de "note d'intention" personnalisée... Alors voilà qui est fait.


Cher toi,
Tu tiens ce que je suis entre tes doigts. Et quand tu lis ces lignes, tu lis un peu de moi. Tu lis ce que je fuis, ce que je cherche. Tu parcours les motifs de ma présence et les raisons de mon errance.
Et si tu te demandes encore pourquoi je m’évertue à griffonner en vain et pourquoi j’écris aujourd’hui : c’est que dans cette aspiration à vouloir croire encore en l’homme et dans la difficulté d’y arriver, j’ai choisi de regarder l’autre avec amour même lorsqu’il me tourne le dos ; de voir le quotidien avec l’oeil cynique et aimant à la fois d’un poète imparfait. Et je tenterai de dire l’espoir autant que mes vérités, la candeur autant que l’effroi, de dire l’amour, la peur, le quotidien, l’humain ... 


mercredi 14 décembre 2011

Mercredi 14 décembre 2011 : une dernière cigarette ?

Une chanson : Cigarette d'Efya... Une chanteuse dont la voix rappelle vaguement celle d'Erykah Badu. Assez douée la ptite !


Une image :

Un texte :


Je fume en te regardant boire,
Je fuis en te regardant choir. 
Ce soir c’est décidé je pars.
Ma tête est là, mon coeur est déjà à la gare.

Tu bois en me regardant ivre,
Tu lis en moi comme dans un livre.
Ce soir rien de moi ne t’enivre,
Ton corps est là, mais ton coeur est de givre


On coule à vouloir rester là,
On se tient la main, on se noie,
Ce soir, c’est la dernière fois.
Pars ! Ne te retournes pas. 

Mercredi 14 décembre 2011 : c'est le jeu ma pauv' lucette !

Une chanson : Love Is a Losing Game d'Amy Whinehouse


Une image :


Un texte : (la pensée du jour en fait...)

Parfois, il faut se rendre à l'évidence.
Et si on se lasse des parties d'échecs, 
il vaut mieux jouer au solitaire.

mardi 13 décembre 2011

Mardi 13 décembre 2011 : avis de tempête

Une chanson : à écouter à fond, les jours où il fait froid dehors ! Who You Are de Jessie J


Une image :


Un texte :


J’imagine être un arbre dans la tempête. 
Un baobab, un saule chouineur.
Qu’importe où mes branches donneront de la tête,
Puisque c’est sous le vent que viendra mon heure.  

Au jardin ou à la clairière, 
je n’irai pas courir les jupons couleur framboise.
Que je le veuille ou non je suis planté là !
Sous l’oeil malicieux de dame nature qui me toise. 
J’imagine être un arbre dans le froid.

Mardi 13 décembre 2011 : plus loin que le bout de nos nez

Un chanson : A Little Hell de Radical Face


Une image : qui reflète ce que nous sommes, malheureusement, les uns pour les autres au quotidien.


Un texte : inspiré par le triste spectacle de l'indifférence

Dois-je me cacher pour mourir ?
Lorsque j'ai froid, lorsque j'ai faim,
Dois-je épargner aux autres la douleur de me voir souffrir ?
Dois-je accepter de vivre sans toit,
Mourir sans sépulture ?
De voir chaque nouveau jour comme un nouveau combat,
Avec pour seule maison un tas de couvertures ?

Et toi qui me toises sans compassion,
Que ton coeur de pierre repose en paix.
Car même si ta tombe est de marbre et la mienne de chiffons,
Nous pourrirons tous deux dans le même enfer.
Et à la nuit tombée, dans l'antre du purgatoire,
Lorsqu'on t'aura tout pris : ta montre et ta Jaguar, 
Que restera t-il de ces trésors,
Que tu avais jalousement gardé ?
Pourras tu avec cet or,
Acheter la paix de ton âme devant l'éternité ?

Dois-je me cacher pour mourir ?
Dois-tu montrer tes biens pour vivre ?
Doit-on attendre d'être sous terre,
Dévorés par les vers, 
Pour être toi et moi, comme deux êtres humains,
Marchant main dans la main ?

lundi 12 décembre 2011

Lundi 12 novembre 2011 : vous reprendrez bien un peu de soleil ?

Une chanson : magnifique ! Que dis-je, sublime ! A écouter les yeux fermés... Vous regarderez les photos et lirez le texte plus tard ^^ Summer de Joe Hisaishi (accessoirement le BO du merveilleux film l'Eté de Kikujiro).



Une photo : deux mêmes !



Un texte : écrit il y'a un petit moment, mais que je relis de temps en temps quand j'ai envie de me rappeler que parfois, il fait bon de ne pas prendre la vie trop au sérieux et de se laisser vivre !


Je veux marcher sans savoir où je vais,
Ecrire des mots sur ma table de chevet. 
Je veux, sonner à ta porte,
Que mon sourire te dise qui je suis au delà de ce que je porte. 
Je veux que ton regard se pose, là
Où nul autre n’ose. 
Quelque part par ici,
Au coin de ma larme quand je cligne des cils.
Je veux courir en chaussures à talons,
M’asseoir dans l’herbe, y salir mon jupon. 
Je veux, jouer sur le bord de tes lèvres,
Marcher au bord de l’eau, sentir monter la fièvre.
Je veux sauter à cloche pied aussi souvent que ca m’enchante,
Rire des faux pas, et de mes fausses notes quand je chante.

Je veux croire en Dieu.
Croire aussi en ceux, qui n’y croient pas, eux.
Je veux dire l’amour comme ces gouttes qui nous tombent sur le bout du nez.
Dans la famille Grain de Folie, je veux être l’aînée. 
Je veux respirer, grandir encore, être une femme...
Mais c’est dans les yeux d’une enfant que tu peux lire cette flamme.
Je veux offrir des fleurs à mes soupires. 
J’ai comme un goût de prose dans ma ligne de mire. 
Je veux dire pardon, pour quand je parle un peu trop.
Je veux dire, c’est con...
De marcher à reculons. 
Je veux courir sans savoir où je vais,
Décider que demain, je ne saurais pas ce que je fais,
Apprendre à parler sur le bout de ma langue,
Déguster sur ta bouche cet arôme de mangue.

Je veux garder ma candeur cachée là,
Derrière la prise de mon aspirateur,
Ou dans un coin perdu de mon croissant au beurre. 
Je veux danser encore,
Jouer avec mes doigts pour en faire des accords. 
Je veux dire je t’aime,
Je ne sais pas où, mais le dire quand même. 
Je veux sauter sur les boucles de mes cheveux quand il pleut. 
Marcher, marcher, encore marcher,
Sur le cliquetis de mes doigts de pieds ensoleillés. 
Je veux écrire un soleil,
Envers et contre tout. 
Je veux sourire encore un peu aujourd’hui,
Et marcher dans Paris,
Sans savoir où je suis.

Je veux pleuvoir, briller, sonner,
Je veux pouvoir rire sans m’arrêter. 
Je veux saigner quand il faudra. 
En attendant je vis, je ne demande que ça.
Je veux rêver toujours,
De pots de confiture et de tartes à l’amour. 
Je veux rêver des rêves dans la réalité.
Je veux écrire sans fin jamais,
Renifler le muguet,
Répondre à tout par « Oui mais... ». 
Je veux fleurir quand ça me chante,
Comme un printemps brodé sur le coin de ta manche. 
Je veux de la poésie,
Me réveiller chaque jour en espérant. Et si...
Je veux les embruns à mes pieds,
Qu’on me demande ma main, sur une place à Béziers. 
Je veux qu’on me traite de bavarde qui jamais ne ment,
Parler plus qu’une habitude, c’est surtout un talent 

Je veux, je veux, comme une rose de l’eau
Ecrire encore l’amour, dessiner des sourires,
Chuchoter les silences et les voir rebondir,
Et prendre dans ma main la plume et l’encrier,
Griffonner mes désirs, sur des bouts de papier.