samedi 25 février 2012

Samedi 25 février : Je vais bien ne t'en fais pas


Je suis la parfaite image de l'imperfection.
Fillette pas trop sage dont on ne sait le nom.
Je suis la force faible cassée par les silences.
Et là quand je me brise, il n'y a pas d'ambulance.
On me répétera encore une fois,
"Je ne m'inquiète pas. Toi tu t'en sortira."
A feindre le courage, tous finissent par y croire.
Et la lumière ? Qui la rallumera ?
Puisque j'ai prétendu,
N'avoir pas peur du noir....
Je suis la forcenée que rien ne brise,
L'insensée que rien ne démolit.
Et qui un jour lasse, s'envole avec la bise,
Puisqu'ici rien ne va et rien ne réussit.
Mais je vais bien ne t'en fais pas,
J'avancerai encore une fois,
Si c'est ce qu'on attend de moi..

vendredi 24 février 2012

Samedi 25 février : Je vous emmerde !

Je ne veux pas sourire.
Je vous emmerde.
Vous, le monde, la vie,
Votre morale de merde.
Je ne veux pas sourire.
Car quand je vois vos faces,
Une sale voix me dit :
"Allez, casses toi et traces !"
Je ne veux pas sourire,
Même pas par politesse.
Encore moins vous nourrir,
Dans vos délires ! Laisse...
Moi donc faire la gueule,
Et te traiter de peste.
Laissez moi vous vomir,
Et Dieu fera le reste.
Je ne veux pas aimer,
Ca, j'ai déjà donné.
Qu'on me traite de traînée,
S'il le faut, je suis parée.
Je ne veux pas dormir,
Vous êtes mon cauchemar.
Pitié laissez moi fuir,
Ou juste changer de trottoir.
Je ne veux pas qu'on juge,
Mes fesses ni mes gestes,
Mes dires, mes textes,
Mes délires et mes actes,
Là on risque l'impact.
Les poings et non la plume,
Ma haine comme une enclume,
Enterrera vos faces,
Et vos coeurs de glace.
On m'avait prévenue,
Mais c'était pas convenu,
Pas convenu comme ça,
Entre le monde et moi.
Moi je devais aimer,
Tous et même chacun.
Avancer pour aider,
Et pour faire le bien.
Moi je devais lutter,
En écrivant la nuit,
Un peu d'espoir et puis,
Même de la poésie.
On m'a traité de folle,
Quand j'ai osé crier,
Que chacun à sa chance,
Que nous devons s'aider.
Que nous devons s'aimer.
D'accord mais pour quoi faire ?
A quoi bon croire en l'homme,
Quand il marche en arrière ?
A quoi bon faire confiance,
Si ce n'est pour se perdre ?
L'homme est un chien sans race,
Que la rage rend pervers.
L'humain est un vaurien,
Qu'un rien peut rendre con.
Quand on lui tend la main,
Il y naît l'abjection.
Alors je ne veux plus sourire.
Je vous emmerde.
Vous, le monde, la vie,
Votre morale de merde.



Vendredi 24 février : les étoiles brillent avant de partir

Regardes là s'éteindre.
Elle brille de milles feux.
Et tente en vain de feindre,
Sa place dans les cieux.
Les étoiles étincellent,
Avant d'abandonner,
Et luisent dans le ciel,
Qu'on ne les voit faner.
Feignant d'être si belle,
Qu'on en oublierait presque,
Qu'elles font partie de celles,
Qui tendent à disparaître.
Elles viennent avec la nuit,
Et s'en vont au matin.
Tant pis si elle s'enfuit,
Une autre naîtra demain.
Et puis toi au réveil,
Tu auras oublié,
Qu'hier sous le ciel,
Tu l'avais tant aimé.
Les étoiles filantes,
Sont nées pour s'éclipser.
Ephémères attachantes,
Qui ne font que passer.
Elles éclairent le soir,
Rien qu'une infime seconde.
Puis s'en vont seules choir,
Quelque part dans l'ombre.





mercredi 22 février 2012

Mercredi 22 février : De l'ennui

Une chanson : 


Un texte : 

Le temps file, s'évade. 
Les jours passent, maussades. 
Les pages blanches des agendas, 
Finissent par se noircir pas à pas. 
Mais rien n'a vraiment trop de sens,
Que l'on sommeille ou que l'on danse. 
On peut tout fuir, ainsi que le néant.
L'ennui revient à grands pas de géant. 
Alors, on s'échinera à vivre,
La vie comme un grand bateau ivre.
Où rien ne nous arrêtera, 
Car nous n'en avons pas le choix. 
Tous dans une grande galère,
On ramera à vent contraire,
Et on hissera le grand voile,
Qui cache nos peurs et nos râles. 
Chercher à profiter des heures,
Qu'il nous reste. Voilà le leurre. 
Et les user toutes une à une,
Jusqu'au moment où plus aucune,
N'aura le goût ni la saveur,
De la passion et du bonheur. 
Jusqu'à l'instant où les secondes,
Elles mêmes nous sembleront si longues,
Qu'on sacrifiera notre vie,
Pour ne pas sombrer dans l'ennui. 




Mercredi 22 février : La raison

La raison claque sur la langue au matin,
Frappe à la porte du coeur, s'enlace dans nos mains.
Et la raison résonne,
Echo de nos personnes,
Reflet de nos silences,
Nous prenant dans sa danse.

Et la raison, sauvage,
S'en vient et puis s'en va.
Laissant le doute sage,
Murmurer "C'est comme ça."
Laissant sur nos visages,
Un sourire béa.

Et la raison éclôt,
Dans l'oeil du soleil.
Puis s'en va aussitôt,
Parée de nos sommeils.
Laissant les rêves beaux,
Et les jours pareils.

Car la raison ne se dit pas,
Et ne s'explique pas toujours.
Frappe à la porte de nos choix,
Et puis déraisonne à son tour.
Car la raison n'existe pas,
Elle n'est qu'un onirique recours.


lundi 20 février 2012

Lundi 20 février : l'aube

Le ciel est bleu. 
La terre rougit sous ses caresses.
Le soleil veut, 
Se réveiller mais rien ne presse. 
Il est l'aube.
L'heure passive qui enchante,
Telle une ode,
Que l'on murmure et que l'on chante.
Il est tôt,
Sous les grands yeux bleus du soleil,
Et bientôt,
Ce sera la fin du sommeil.
Il est l'heure,
Sur le carillon du bonheur,
De parer le coeur d'or,
Et de se réveiller. Encore.  

dimanche 19 février 2012

Dimanche 19 février : La lettre

Elle est publique cette lettre,
Parce qu'elle doit l'être.
Et parce-qu'il suffit de mentir au monde,
Lorsque chaque jour on me demande,
Si je vais bien. 
Parce-qu'il suffit d'écrire des billets,
Qui n'ont pour réponse que l'écho du silence.
Et parce-qu'en pleine nuit,
Lorsque c'est l'angoisse qui vient frapper à la porte de vos rêves,
Vous éveillant d'un bond. 
Vous criant "Marche ou crève !"
Alors il faut dire les choses sans remords et sans trêve.
Il faut dire à celui - car il n'y en a qu'un - 
Qui a laissé votre âme, là au bord du chemin,
Qu'il vienne la ramasser.
Les mois ont passé et les saisons aussi.
Mais ne reste plus rien d'autre que dans ma vie,
Le doute intarissable et la douleur aussi,
D'une porte qui se ferme, sans pleure, même sans haine,
Et d'une voix qui dit :"Tu ne mérites qu'on t'aime."
D'abord c'est un mensonge auquel on ne croit pas.
Les nuits passent et les songes ne s'en libèrent pas.
Et les mots prennent forme dans la réalité,
Et chacun des faux pas viennent les conforter.
On arbore fièrement sur sa poitrine,
Un panneau de pierre qui porte l'inscription :
"Et je n'ai pas pleuré, moi, rose sans épine !"
Jusqu'au jour où l'on pleure pour la première fois,
D'avoir un jour lointain entendu cette voix,
Se demandant si elle n'avait aimé rien qu'une seule fois.
Et pourquoi si tel était le cas,
On ne se souvenait que des mots dit pour la dernière fois : 
"Tu mérites qu'on ne t'aime pas."