samedi 17 décembre 2011

Samedi 17 décembre 2011 : de l'envie de s'exprimer, ou de se taire parfois.

Une chanson : Get It Together d'India Arie


Une image :


Un texte :


Je t’écris cette lettre, dans une encre invisible,
Pour que tu ne puisses lire les secrets indicibles.
Ceux là même qui couvrent tant de pages,
Et que l’on ne dit pas lorsqu’on veut être sage.
J’irai correspondre avec le néant,
Eparpiller ton nom aux quatre vents.
J’irai te sourire encore comme si de rien,
Je te mens chaque jour, vois comme je le fais bien.


Je t’écris cette lettre, dans une encre sans tâche,
Pour que de tous ces mots, aucun d’eux ne te fâche.
Puisqu’on ne peut haïr ceux qu’on n’a pas aimés,
Qu’un conte qui n’a pas commencer, ne peut se terminer.
Puisqu’on ne peut abattre un coeur qui ne bat pas,
Qu’on ne saurait blesser, l’oiseau qu’on ne voit pas.
Je préfère rester là, invisible et cachée. 
Te dire la vérité, est un jeu trop risqué.

Je t’écris cette lettre, dans une encre sans vie,
Pour tuer dans leurs nids, chacune de ces envies,
D'être et de m’attarder au creux de tes bras,
De goûter ces instants où tu serais à moi.
Mais si j’aime en secret, c’est pour ne pas échouer.
Car l’amour clandestin, fini par s’oublier.
Tandis que les « je t’aime » que l’on n’a su faire taire,
Finissent tôt ou tard par prendre la poussière.

vendredi 16 décembre 2011

Vendredi 16 décembre : la course

Une chanson : Runaway Love - Ludacris feat Mary J. Blige


Une image : 


Un texte : 

J’attendais là comme au croisement de quatre chemins, que se dessine la route.  
Rien.  
J’ai couru jusqu’au prochain carrefour, j’ai pris à droite.  
Rien.  
J’ai cherché longtemps la ligne de départ.
J’ai suivi les indications,
j’avais mon 
dossard, ma gourde et mes provisions.  
Rien.  
J’ai attendu un signe qui me dise vers où courir.  
Rien.  
Je n’avais pas compris qu’elle était là sous mes yeux, ma course.  

jeudi 15 décembre 2011

Jeudi 15 décembre 2011 : C'est en sciant que Léonard devint scie

Une chanson : que j'ai écouté en boucle toute la journée en travaillant. If I Don't - Amp Fiddler et Corinne Bailey Rae


Une image : parce-que parfois on bosse difficilement pour faire avancer les choses et réaliser ses rêves, mais on garde la vague impression de tourner en rond


Un texte :

Le poète qui parle des poètes.
La prose qui s'écrit.
Tournant en rond derrière la fenêtre.
Je fais de la méta-poésie.

Jeudi 15 décembre 2011 : note d'intention

Une chanson : Rêverie de Ludovic Enaudi, c'est lui qui a composé la musique magnifique de la publicité pour Orange aussi. Le genre de musique qu'on écoute, qu'on goûte et qui inspire...




Une image : que j'appellerais "table de chevet" si je devais lui donner un nom


Un texte : écrit hier, parce-que j'ai participé à un concours de poésie pour lequel on demandais une sorte de "note d'intention" personnalisée... Alors voilà qui est fait.


Cher toi,
Tu tiens ce que je suis entre tes doigts. Et quand tu lis ces lignes, tu lis un peu de moi. Tu lis ce que je fuis, ce que je cherche. Tu parcours les motifs de ma présence et les raisons de mon errance.
Et si tu te demandes encore pourquoi je m’évertue à griffonner en vain et pourquoi j’écris aujourd’hui : c’est que dans cette aspiration à vouloir croire encore en l’homme et dans la difficulté d’y arriver, j’ai choisi de regarder l’autre avec amour même lorsqu’il me tourne le dos ; de voir le quotidien avec l’oeil cynique et aimant à la fois d’un poète imparfait. Et je tenterai de dire l’espoir autant que mes vérités, la candeur autant que l’effroi, de dire l’amour, la peur, le quotidien, l’humain ... 


mercredi 14 décembre 2011

Mercredi 14 décembre 2011 : une dernière cigarette ?

Une chanson : Cigarette d'Efya... Une chanteuse dont la voix rappelle vaguement celle d'Erykah Badu. Assez douée la ptite !


Une image :

Un texte :


Je fume en te regardant boire,
Je fuis en te regardant choir. 
Ce soir c’est décidé je pars.
Ma tête est là, mon coeur est déjà à la gare.

Tu bois en me regardant ivre,
Tu lis en moi comme dans un livre.
Ce soir rien de moi ne t’enivre,
Ton corps est là, mais ton coeur est de givre


On coule à vouloir rester là,
On se tient la main, on se noie,
Ce soir, c’est la dernière fois.
Pars ! Ne te retournes pas. 

Mercredi 14 décembre 2011 : c'est le jeu ma pauv' lucette !

Une chanson : Love Is a Losing Game d'Amy Whinehouse


Une image :


Un texte : (la pensée du jour en fait...)

Parfois, il faut se rendre à l'évidence.
Et si on se lasse des parties d'échecs, 
il vaut mieux jouer au solitaire.

mardi 13 décembre 2011

Mardi 13 décembre 2011 : avis de tempête

Une chanson : à écouter à fond, les jours où il fait froid dehors ! Who You Are de Jessie J


Une image :


Un texte :


J’imagine être un arbre dans la tempête. 
Un baobab, un saule chouineur.
Qu’importe où mes branches donneront de la tête,
Puisque c’est sous le vent que viendra mon heure.  

Au jardin ou à la clairière, 
je n’irai pas courir les jupons couleur framboise.
Que je le veuille ou non je suis planté là !
Sous l’oeil malicieux de dame nature qui me toise. 
J’imagine être un arbre dans le froid.

Mardi 13 décembre 2011 : plus loin que le bout de nos nez

Un chanson : A Little Hell de Radical Face


Une image : qui reflète ce que nous sommes, malheureusement, les uns pour les autres au quotidien.


Un texte : inspiré par le triste spectacle de l'indifférence

Dois-je me cacher pour mourir ?
Lorsque j'ai froid, lorsque j'ai faim,
Dois-je épargner aux autres la douleur de me voir souffrir ?
Dois-je accepter de vivre sans toit,
Mourir sans sépulture ?
De voir chaque nouveau jour comme un nouveau combat,
Avec pour seule maison un tas de couvertures ?

Et toi qui me toises sans compassion,
Que ton coeur de pierre repose en paix.
Car même si ta tombe est de marbre et la mienne de chiffons,
Nous pourrirons tous deux dans le même enfer.
Et à la nuit tombée, dans l'antre du purgatoire,
Lorsqu'on t'aura tout pris : ta montre et ta Jaguar, 
Que restera t-il de ces trésors,
Que tu avais jalousement gardé ?
Pourras tu avec cet or,
Acheter la paix de ton âme devant l'éternité ?

Dois-je me cacher pour mourir ?
Dois-tu montrer tes biens pour vivre ?
Doit-on attendre d'être sous terre,
Dévorés par les vers, 
Pour être toi et moi, comme deux êtres humains,
Marchant main dans la main ?

lundi 12 décembre 2011

Lundi 12 novembre 2011 : vous reprendrez bien un peu de soleil ?

Une chanson : magnifique ! Que dis-je, sublime ! A écouter les yeux fermés... Vous regarderez les photos et lirez le texte plus tard ^^ Summer de Joe Hisaishi (accessoirement le BO du merveilleux film l'Eté de Kikujiro).



Une photo : deux mêmes !



Un texte : écrit il y'a un petit moment, mais que je relis de temps en temps quand j'ai envie de me rappeler que parfois, il fait bon de ne pas prendre la vie trop au sérieux et de se laisser vivre !


Je veux marcher sans savoir où je vais,
Ecrire des mots sur ma table de chevet. 
Je veux, sonner à ta porte,
Que mon sourire te dise qui je suis au delà de ce que je porte. 
Je veux que ton regard se pose, là
Où nul autre n’ose. 
Quelque part par ici,
Au coin de ma larme quand je cligne des cils.
Je veux courir en chaussures à talons,
M’asseoir dans l’herbe, y salir mon jupon. 
Je veux, jouer sur le bord de tes lèvres,
Marcher au bord de l’eau, sentir monter la fièvre.
Je veux sauter à cloche pied aussi souvent que ca m’enchante,
Rire des faux pas, et de mes fausses notes quand je chante.

Je veux croire en Dieu.
Croire aussi en ceux, qui n’y croient pas, eux.
Je veux dire l’amour comme ces gouttes qui nous tombent sur le bout du nez.
Dans la famille Grain de Folie, je veux être l’aînée. 
Je veux respirer, grandir encore, être une femme...
Mais c’est dans les yeux d’une enfant que tu peux lire cette flamme.
Je veux offrir des fleurs à mes soupires. 
J’ai comme un goût de prose dans ma ligne de mire. 
Je veux dire pardon, pour quand je parle un peu trop.
Je veux dire, c’est con...
De marcher à reculons. 
Je veux courir sans savoir où je vais,
Décider que demain, je ne saurais pas ce que je fais,
Apprendre à parler sur le bout de ma langue,
Déguster sur ta bouche cet arôme de mangue.

Je veux garder ma candeur cachée là,
Derrière la prise de mon aspirateur,
Ou dans un coin perdu de mon croissant au beurre. 
Je veux danser encore,
Jouer avec mes doigts pour en faire des accords. 
Je veux dire je t’aime,
Je ne sais pas où, mais le dire quand même. 
Je veux sauter sur les boucles de mes cheveux quand il pleut. 
Marcher, marcher, encore marcher,
Sur le cliquetis de mes doigts de pieds ensoleillés. 
Je veux écrire un soleil,
Envers et contre tout. 
Je veux sourire encore un peu aujourd’hui,
Et marcher dans Paris,
Sans savoir où je suis.

Je veux pleuvoir, briller, sonner,
Je veux pouvoir rire sans m’arrêter. 
Je veux saigner quand il faudra. 
En attendant je vis, je ne demande que ça.
Je veux rêver toujours,
De pots de confiture et de tartes à l’amour. 
Je veux rêver des rêves dans la réalité.
Je veux écrire sans fin jamais,
Renifler le muguet,
Répondre à tout par « Oui mais... ». 
Je veux fleurir quand ça me chante,
Comme un printemps brodé sur le coin de ta manche. 
Je veux de la poésie,
Me réveiller chaque jour en espérant. Et si...
Je veux les embruns à mes pieds,
Qu’on me demande ma main, sur une place à Béziers. 
Je veux qu’on me traite de bavarde qui jamais ne ment,
Parler plus qu’une habitude, c’est surtout un talent 

Je veux, je veux, comme une rose de l’eau
Ecrire encore l’amour, dessiner des sourires,
Chuchoter les silences et les voir rebondir,
Et prendre dans ma main la plume et l’encrier,
Griffonner mes désirs, sur des bouts de papier. 

Lundi 12 décembre 2011 : la désillusion fait de nous des chieuses

Une chanson : Broken Hearted Girl de Beyoncé ...


Une image :



Un texte :


On avait dit « je t’aimerai toujours »,
Sans penser au matin où l’on n’aimera plus. 
Et où l’autre restera, dehors sur la palier de notre histoire,
Les bras ballants et l’air hagard,
Délirant de promesses de n’aimer plus jamais.


Jusqu’à ce qu’à nouveau,
Comme un mot qui sonne faux,
On vienne susurrer à l’oreille de son coeur blessé,
« Je t’aimerai toujours ».
Il y croira, de toute son âme et de toute sa candeur,
Jusqu’au matin où on ne l’aimera plus,
Et où il restera, dehors sur le palier d’une autre histoire,
Les bras ballants et l’air hagard.
Jurant sur les restes de son coeur usé de n’aimer plus jamais.


Jusqu’à ce qu’un beau jour,
On vienne encore frapper à la porte de son vieux palpitant,
Sans feindre ni trahir,
Pour dire sans mentir « Je t’aimerai » tout court,
En pensant au matin où l’on n’aimera plus.
Mais l’autre est resté là,
Dehors sur le palier du passé,
Les bras ballants et l’air hagard.
Son coeur invalide et son âme estropiée pour seul bagage,
Délirant de promesses de n’aimer plus jamais. 

dimanche 11 décembre 2011

Dimanche 11 décembre 2011 : aux amis...

Une chanson : Leane On Me de Bill Withers !
Parce-que j'ai des amis géniaux qui ne s'en rendent même pas compte. Parce-qu'ils sont là sans faire exprès. Et parce-que pour toutes les fois où j'ai pu compter sur eux pour rire ou pour pleurer, j'ai envie de dire en retour "Leane on me" pour le meilleur et pour le pire...


Une image :


Un texte :

Il y’a des jours comme cette nuit,
Où l’envie vous vient d’écrire à ceux qui sont partis,

Mais où l’on préfère rendre hommage à ceux qui restent.
Parce qu’eux peuvent vous lire,
Parce qu’ils peuvent savoir, de leur vivant,
A quel point on les aime, à quel point ils sont chers,
Et combien on a l’envie de leur dire.

Il y’a des instants insaisissables où la pluie ne tombe pas encore,
Où le ciel ne s’est pas déjà effondré sur nos têtes,
Où la nuit bat plus fort,
Comme un coeur silencieux entre les mains de l’aube.
Et c’est là, dans cet instant de grâce,
Que l’on se souvient ceux qui nous entourent,
Et que l’on griffonne, maladroitement, dans un demi sommeil,
Une déclaration. D’amour, de joie, d’amitié, de sourires partagés,
Et d’envie que cela ne cesse jamais.
Il y’a des minutes, indicibles, longues,
Où la plume seule laisse des traces,
Et nous rappelle au souvenir du temps qui passe. 
Mais le soir est encore long,
Bien que chaque bafouille pousse encore un peu vers l’aurore.
Et c’est dans l’ombre silencieuse,
Tandis que dorment tous les jolis yeux que l’on aime tant,
Que nait l’envie, insatiable, de dire à quel point on aime.