Une chanson : que j'ai écouté en boucle toute la journée en travaillant. If I Don't - Amp Fiddler et Corinne Bailey Rae
Une image : parce-que parfois on bosse difficilement pour faire avancer les choses et réaliser ses rêves, mais on garde la vague impression de tourner en rond
Un texte :
Le poète qui parle des poètes.
La prose qui s'écrit.
Tournant en rond derrière la fenêtre.
Je fais de la méta-poésie.
Une chanson : Rêverie de Ludovic Enaudi, c'est lui qui a composé la musique magnifique de la publicité pour Orange aussi. Le genre de musique qu'on écoute, qu'on goûte et qui inspire...
Une image : que j'appellerais "table de chevet" si je devais lui donner un nom
Un texte : écrit hier, parce-que j'ai participé à un concours de poésie pour lequel on demandais une sorte de "note d'intention" personnalisée... Alors voilà qui est fait.
Cher toi,
Tu tiens ce que je suis entre tes doigts. Et quand tu lis ces lignes, tu lis un peu de moi. Tu lis ce que je fuis, ce que je cherche. Tu parcours les motifs de ma présence et les raisons de mon errance.
Et si tu te demandes encore pourquoi je m’évertue à griffonner en vain et pourquoi j’écris aujourd’hui : c’est que dans cette aspiration à vouloir croire encore en l’homme et dans la difficulté d’y arriver, j’ai choisi de regarder l’autre avec amour même lorsqu’il me tourne le dos ; de voir le quotidien avec l’oeil cynique et aimant à la fois d’un poète imparfait. Et je tenterai de dire l’espoir autant que mes vérités, la candeur autant que l’effroi, de dire l’amour, la peur, le quotidien, l’humain ...
Une chanson : à écouter à fond, les jours où il fait froid dehors ! Who You Are de Jessie J
Une image :
Un texte :
J’imagine être un arbre dans la tempête. Un baobab, un saule chouineur. Qu’importe où mes branches donneront de la tête, Puisque c’est sous le vent que viendra mon heure.
Au jardin ou à la clairière,
je n’irai pas courir les jupons couleur framboise.
Que je le veuille ou non je suis planté là ! Sous l’oeil malicieux de dame nature qui me toise. J’imagine être un arbre dans le froid.
Une chanson : magnifique ! Que dis-je, sublime ! A écouter les yeux fermés... Vous regarderez les photos et lirez le texte plus tard ^^ Summer de Joe Hisaishi (accessoirement le BO du merveilleux film l'Eté de Kikujiro).
Une photo : deux mêmes !
Un texte : écrit il y'a un petit moment, mais que je relis de temps en temps quand j'ai envie de me rappeler que parfois, il fait bon de ne pas prendre la vie trop au sérieux et de se laisser vivre !
Je veux marcher sans savoir où je vais,
Ecrire des mots sur ma table de chevet.
Je veux, sonner à ta porte,
Que mon sourire te dise qui je suis au delà de ce que je porte.
Je veux que ton regard se pose, là
Où nul autre n’ose.
Quelque part par ici,
Au coin de ma larme quand je cligne des cils.
Je veux courir en chaussures à talons,
M’asseoir dans l’herbe, y salir mon jupon.
Je veux, jouer sur le bord de tes lèvres,
Marcher au bord de l’eau, sentir monter la fièvre.
Je veux sauter à cloche pied aussi souvent que ca m’enchante,
Rire des faux pas, et de mes fausses notes quand je chante.
Je veux croire en Dieu.
Croire aussi en ceux, qui n’y croient pas, eux.
Je veux dire l’amour comme ces gouttes qui nous tombent sur le bout du nez.
Dans la famille Grain de Folie, je veux être l’aînée.
Je veux respirer, grandir encore, être une femme...
Mais c’est dans les yeux d’une enfant que tu peux lire cette flamme.
Je veux offrir des fleurs à mes soupires.
J’ai comme un goût de prose dans ma ligne de mire.
Je veux dire pardon, pour quand je parle un peu trop.
Je veux dire, c’est con...
De marcher à reculons.
Je veux courir sans savoir où je vais,
Décider que demain, je ne saurais pas ce que je fais,
Apprendre à parler sur le bout de ma langue,
Déguster sur ta bouche cet arôme de mangue.
Je veux garder ma candeur cachée là,
Derrière la prise de mon aspirateur,
Ou dans un coin perdu de mon croissant au beurre.
Je veux danser encore,
Jouer avec mes doigts pour en faire des accords.
Je veux dire je t’aime,
Je ne sais pas où, mais le dire quand même.
Je veux sauter sur les boucles de mes cheveux quand il pleut.
Marcher, marcher, encore marcher,
Sur le cliquetis de mes doigts de pieds ensoleillés.
Je veux écrire un soleil,
Envers et contre tout.
Je veux sourire encore un peu aujourd’hui,
Et marcher dans Paris,
Sans savoir où je suis.
Je veux pleuvoir, briller, sonner,
Je veux pouvoir rire sans m’arrêter.
Je veux saigner quand il faudra.
En attendant je vis, je ne demande que ça.
Je veux rêver toujours,
De pots de confiture et de tartes à l’amour.
Je veux rêver des rêves dans la réalité.
Je veux écrire sans fin jamais,
Renifler le muguet,
Répondre à tout par « Oui mais... ».
Je veux fleurir quand ça me chante,
Comme un printemps brodé sur le coin de ta manche.
Je veux de la poésie,
Me réveiller chaque jour en espérant. Et si...
Je veux les embruns à mes pieds,
Qu’on me demande ma main, sur une place à Béziers.
Je veux qu’on me traite de bavarde qui jamais ne ment,
Parler plus qu’une habitude, c’est surtout un talent
Une chanson : Leane On Me de Bill Withers !
Parce-que j'ai des amis géniaux qui ne s'en rendent même pas compte. Parce-qu'ils sont là sans faire exprès. Et parce-que pour toutes les fois où j'ai pu compter sur eux pour rire ou pour pleurer, j'ai envie de dire en retour "Leane on me" pour le meilleur et pour le pire...
Une image :
Un texte :
Il y’a des jours comme cette nuit,
Où l’envie vous vient d’écrire à ceux qui sont partis,
Mais où l’on préfère rendre hommage à ceux qui restent.
Parce qu’eux peuvent vous lire,
Parce qu’ils peuvent savoir, de leur vivant,
A quel point on les aime, à quel point ils sont chers,
Et combien on a l’envie de leur dire.
Il y’a des instants insaisissables où la pluie ne tombe pas encore,
Où le ciel ne s’est pas déjà effondré sur nos têtes,
Où la nuit bat plus fort,
Comme un coeur silencieux entre les mains de l’aube.
Et c’est là, dans cet instant de grâce,
Que l’on se souvient ceux qui nous entourent,
Et que l’on griffonne, maladroitement, dans un demi sommeil,
Une déclaration. D’amour, de joie, d’amitié, de sourires partagés,
Et d’envie que cela ne cesse jamais.
Il y’a des minutes, indicibles, longues,
Où la plume seule laisse des traces,
Et nous rappelle au souvenir du temps qui passe.
Mais le soir est encore long,
Bien que chaque bafouille pousse encore un peu vers l’aurore.
Et c’est dans l’ombre silencieuse,
Tandis que dorment tous les jolis yeux que l’on aime tant,
Que nait l’envie, insatiable, de dire à quel point on aime.