samedi 31 décembre 2011

Samedi 31 décembre 2011 : la clé

Les anges attendent à la porte. 
Ils n’osent pas entrer. 
Je leur ai barré la route,
J’ai mis des pierres dans leurs sacs,
Pour qu’ils ne puissent voler.
Il va pourtant falloir que je me décide,
A leur donner leur donner la clé.

vendredi 30 décembre 2011

Samedi 31 décembre 2011 : un indice pour toi

Si tu cherches bien, j’ai un indice pour toi.
On pourra jouer à deviner ce qui ne va pas chez moi.
On pourra regarder le ciel, contempler les étoiles,
On pourra dessiner nos vies sur des immenses toiles.
Tu pourras pleurer toute une nuit, et puis compter sur moi.
Si tu regardes bien, j’ai un indice, voilà.
L’amitié peut se taire, ou bien elle peut se dire,
Quand on ne sait pas comment faire, on peut aussi l’écrire.
Si elle finit en cendres, sous les pieds mal chaussés,
De la haine, de la trahison, de la déloyauté,
Ne la pleure pas, c’est qu’elle n’a jamais existé.
Si elle pardonne, si elle revient, si elle tolère,
C’est qu’elle existe bel et bien, même dans la colère.
Si tu cherches bien, j’ai un indice pour toi.
Même si mon style pour le dire n’est pas toujours adroit.
Si tu comptes, je te compte sur le bout de mes doigts,
Et au creux de ma main, quand tu auras besoin de moi.

Vendredi 30 décembre : confessions intimes... en fait non !

Parfois on écrit mais on n'est pas prêt à tout dévoiler... Alors de ce texte, on ne lira que la fin. Simplement le "happy end". On pleurera un autre jour. Pour le moment c'est à l'espoir qu'il faut se laisser aller.


(...)
Et le voyage commence maintenant. 
Celui que l’on fait, vers les fleurs de mai qui renaissent après le froid de l’hiver. 
Vers les bourgeons nouveaux qui se laisseront, à l’aube, 
aller au bonheur dans la rosée du matin. 
Je serai ce bouton de rose. 
Je serai le muguet. 
Et par les mots je promet qu’un jour, 
dans la douce lumière d’un matin de printemps, 
je renaîtrais

Jeudi 29 décembre : WARNING ! Notice d'utilisation

J’écrirai avec des larmes, sur du papier buvard.
J’apparaitrai, je disparaitrai aussitôt.
J’irai panser mes peines avec de l’art.
Si tu penses que c’est mal, alors ne lis pas ces mots.
C’est tout ce qu’il me reste,
Si tu crois que c’est sale,
Fuis moi donc comme la peste,
Ferme cette page, fais toi la mâle.
Si tu te demandes encore pourquoi,
J’ai décidé d’en parler,
J’ai choisi d’exprimer cela.
C’est que j’ai promis d’écrire et de partager,
Le jour où pour la première fois,
J’ai posé ma plume sur le sable,
Pour y dessiner un peu de moi,
Pour ne plus me sentir coupable.

Tu jugeras je sais, et moi je continuerai.
Tu me crieras de me taire.
Tu jugeras encore et moi je t’écrirai.
Je te crierai en prose, je t’écrirai en vers.
Car si hier j’ai pu douter,
De mon envie, de mon désir,
Et même de ma capacité,
A devenir poète, et à vouloir écrire,
Depuis, la vie a mis sur ma route,
Assez d’obstacles et de barrières,
Pour que seule face à la déroute,
Je décide d’user ma plume, comme d’autres font leurs prières.
Je ne nie pas avoir tort, je ne crie pas avoir raison,
Et les mots qui viendront seront comme la porte,
Qu’on laisse ouverte pour inviter dans sa maison.
A toi de choisir d’y entrer en quelques sortes.
Mais quand tu seras là, assis à ma table,
A lire les mots que mes mains,
Et que mon coeur instable,
Ont écrit cette nuit, ont mûrit ce matin,
Rappelle toi qu’ils te sont confiés un instant,
Qu’ils ne sont ni pour toi, ni à toi,
Qu’ils sont aussi éphémères que le printemps,
Et qu’aux premières gelées ce poème disparaitra.
Tout ici est comme les noeuds que l’on a démêlés,
Que l’on emmêle à nouveau,
Et qu’un jour il faut assumer d’avoir entortiller.
Et dans ce dédale de cordages,
Je n’ai besoin ni de ta critique, ni de ta pitié.
J’irai solitaire sans toi et sans les autres.
Parce que c’est ainsi que s’écrit la poésie et que se parcourt la vie.

mercredi 28 décembre 2011

Mercredi 28 décembre : leçon de conjugaison

La fin d'année, les fêtes, et autres petits détails, font qu'il est compliqué pour moi en ce moment de prendre le temps de choisir chaque jour une chanson et une image pour accompagner mes textes. Mais puisque j'ai promis d'écrire au quotidien. Voici le petit texte du jour... 

Tu changeras ma vie peut-être.
Tu aurais pu la changer.
Je ne sais où donner de la tête.
A quel temps dois-je te conjuguer ?

mardi 27 décembre 2011

Mardi 27 décembre : des êtres humains...


J’ai glissé quelques larmes,
Entre les pages jaunies,
D’un carnet à dessins.
J’ai souri en plein jour,
Pleuré en pleine nuit.
Car je ne suis qu’un être humain.

J’ai touché la sagesse du bout des doigts.
Elle est tombée en miettes,
Comme un vieux parchemin,
J’ai commis des erreurs.
Comme toi, et comme chacun,
Moi aussi j’ai eu peur,
Car je ne suis qu’un être humain.

Je suis tombée, au milieu de la nuit.
J’ai chuté à la belle étoile,
Me suis relevée sans un bruit.
J’ai marché encore un peu,
Vers là où le verbe être,
Ne se conjugue qu’à deux.
Là où le verbe aimer sait pardonner les fautes.
Et si ma poésie t’emmène,
Rien qu’un petit moment,
Où les mots pansent les peines.
Et la plume suspend le temps.
Alors viens,
Où l’on se laisse aimer avant de se haïr.
Là où l’on a le droit, de ne pas marcher droit.
Vers là où l’on se tend la main,
Car nous ne sommes que des êtres humains.

lundi 26 décembre 2011

Lundi 26 décembre : ...

Une chanson :


Une image :


Un texte :


Elles sont mortes les fleurs blanches,
De l’enfance et de l’innocence.
Et sur mon corps meurtri,
Ne pousseront plus que les herbes mauvaises.
D’aussi loin que les cyprès s’en souviennent,
Les minutes de grâce, n’ont longtemps été miennes.
Les lilas, les jasmins,
Se terniront avant demain.
Et si je me fane avant l’aube
Qu’on m’amène un bouquet d’aubépine.
Car de la rose, je n’ai que les épines.
De la belle de nuit, je ne porte que le nom.
Que le muguet soit ma dernière demeure.
Cachée dans un bouquet, symbole du bonheur.
Je renaîtrais demain, ou bien au mois de mai.
Qu’importe. Car pareille au muguet,
J’irais porter bonheur,
Où le regret paraît et où l’espoir se meurt.

dimanche 25 décembre 2011

Dimanche 25 décembre : aux parents...

Une chanson : Mama de Gyptian


Une image :


Un texte :


Ils sont deux,
Ils sont ceux d’où je viens.
Ceux qui m’ont vu naître,
Qui m’ont donné la main,
Pour apprendre à marcher d’abord,
Pour ne pas tomber ensuite,
Pour me relever aujourd’hui.
Ils sont là,
Où je reviens toujours.
Les seuls que je peux croire,
Lorsqu’ils parlent d’amour.
Ils sont ce que je suis,
Un peu ce dont je rêve.
Drôles le plus souvent,
Agaçants de temps en temps.
Mais pour eux, aujourd’hui,
Je me battrai sans trêve.
Ils sont mon passé, mon avenir,
Mes meilleurs amis.
Ceux qui m’ont vu pleurer,
Ceux qui m’ont vu sourire.
Ceux qui ont cajoler au creux de leurs grands bras,
L’enfant que je ne suis plus,
L’adulte que je ne suis pas.
Ils sont forts,
Chaque fois que je faibli.
Ils me portent plus haut,
Quand je tombe du nid.

Dimanche 25 décembre : j'imite vachement bien les gens heureux !

Une chanson : Smile de Lily Allen



Une image :

Un texte :


Si tu le vois, surtout ne dis à personne,
Que mon coeur est vide à tel point qu’il résonne.
Laisse moi feindre, et puis sourire encore,
Comme si de rien en attendant l’aurore.
Laisse moi faire semblant d’être et d’exister.
Laisse moi me cacher pour pleurer.
Car si je trompe le monde du matin jusqu’au soir,
Peut-être finirais-je, moi-même par y croire.
Je dessinerai des accents de bonheur,
Autour de mes yeux, dans le fond de mon coeur.
J’apprendrai à dire « oui »
Quand on me demande si,
Ma vie en vaut la peine,
Si quelqu’un ici m’aime.
J’apprendrai à trahir si c’est pour la bonne cause.
Et si je me débrouille, blessures et ecchymoses,
Auront l’air de broutilles et moi l’air d’aller bien.
Laisse moi sourire encore comme si de rien...

Samedi 24 décembre : comment nous avons tué la compassion...

Une chanson : Happy Christmas (war is over) de John Lennon


Une image :


Un texte :


Il y’avait des soleils, il y’avait des mirages. 
Et puis un beau matin, plus rien. 

Auparavant, l’amour, la pluie et quelques miettes de pain suffisaient à nous sustenter. 
Et puis, on avait appris à se haïr. Et les goûts, ainsi que les couleurs, faisaient de bons prétextes à se déclarer la guerre.


Il y’avait des soleils, il y’avait des mirages.
Et puis un beau matin, plus rien. 
On avait appris à détester notre voisin, notre prochain, son chien...
et tous ceux qui nous étaient différents.
On avait égaré, dans notre grande encyclopédie humaine, la définition d’un sourire et les synonymes du verbe aimer.
Et la Haine, avec un grand H, était entré dans notre quotidien, comme Christophe Colomb à la page des noms propres : triomphant d’une renommée et d’une réputation que bien des maux avaient aidé à forger. Encore exaltés de la découverte d’une terre vierge d’où avaient été chassés les derniers adorateurs de la bonté, nous n’avions alors pas encore conscience de l’irréversible et sinueuse voie vers laquelle nous marchions à pas déterminés.


Il y’avait des soleils, il y’avait des mirages.
Et puis un beau matin, plus rien.
Désormais, si l’autre était faible on l’achevait plutôt que de lui tendre la main. 
S’il était plus fort en revanche, nous baissions les yeux, observant le respect de rigueur que l’on doit aux plus grands d’entres nous. Ne pas se mettre sur leur chemin si nous avancions plus doucement, ne surtout pas les ralentir.
On reconnaissait ces Grands, aux montres qu’ils portaient, à l’air dédaigneux qu’ils arboraient, à leur façon de grimacer si vous les approchiez d’un peu trop près. 


Il y’avait des soleils, il y’avait des mirages.
Et puis un beau matin, plus rien. 
Milles et unes raisons nouvelles d’avoir peur, d’être incertains.
C’est le pied mal assuré que nous nous levions de bon matin. 

Chacun avec sa peine, tous avec notre rage.
Qu’importe ce qui nous poussait à nous haïr.
Qu’importe les démons qui nous rendaient si laids.
Nous avions, d’un commun accord, chacun de notre côté et pourtant tous ensemble, dans un ultime acte collectif qui marquait la fin de notre humanité, tué l’amour ... et la compassion par la même occasion.