vendredi 2 mars 2012

Vendredi 2 mars : Sans arme et sans indice

On m'avait prévenu,
Que j'avancerai nue,
Que j'avancerai seule,
Que j'irai sans complice,
Sans arme et sans indice.
On m'avait annoncé,
Que le chemin serai,
Sinueux, imparfait.
Et que jusqu'au linceul, 
Je n'aurai de tutelle.
On m'avait dit :
"Tu seras solitaire,
Et même tes amis,
Te laisseront à terre."
On m'avait murmuré :
"Je serai toujours là,
Jusqu'au jour où, ma belle,
Je ne le serai pas."
Mais je n'ai rien voulu,
Entendre de tout ça.
J'ai donné sans retenue,
J'ai tout donné de moi.
Et j'aurai pu, déçue,
Haïr les autres, et moi.
Mais je suis née pour aimer,
Pour ne pas perdre foi.
Pour croire encore en ceux,
Qui ne méritent pas,
Qu'on leur tendent la main,
Quand eux, ne le font pas. 
Je suis née pour aimer,
Je suis née pour sourire.
Je ne sais détester,
Je ne sais pas honnir.
Je ne sais mépriser,
Je ne sais pas maudire.
Mais j'ai appris les règles,
Je saurai m'en servir.
Car désormais je sais,
Que j'avancerai nue,
Que j'avancerai seule,
Que j'irai sans complice,
Sans arme et sans indice,
Puisque dans cette vie,
On a trop peu d'amis. 



dimanche 26 février 2012

Dimanche 26 février : Une terre

Et après ?
Après la chute,
Après l'orage ?
Que reste t-il,
De nos mirages ?
Rien n'est plus,
Et tout reste à construire.
Une terre si vierge,
Qu'on pourrait y bâtir,
Les temples de la vie,
Et tout un avenir.
Une terre si neuve,
Que d'un simple soupir,
Tout peut y prendre forme,
Ou tout peut s'y détruire.
Une terre sauvage,
Où l'on découvre encore,
Des milliers de trésors,
Forgés de sang et d'or.
De larmes et de soleil.
D'amour.
D'un peu de haine.
Une terre cruelle,
Façonnée par le temps,
Où les oiseaux chantaient,
Il y'a longtemps, pourtant.
Une terre d'après...
D'après la nuit, le vent.
Une terre d'avant,
Avant les pluies d'antan.