vendredi 30 décembre 2011

Jeudi 29 décembre : WARNING ! Notice d'utilisation

J’écrirai avec des larmes, sur du papier buvard.
J’apparaitrai, je disparaitrai aussitôt.
J’irai panser mes peines avec de l’art.
Si tu penses que c’est mal, alors ne lis pas ces mots.
C’est tout ce qu’il me reste,
Si tu crois que c’est sale,
Fuis moi donc comme la peste,
Ferme cette page, fais toi la mâle.
Si tu te demandes encore pourquoi,
J’ai décidé d’en parler,
J’ai choisi d’exprimer cela.
C’est que j’ai promis d’écrire et de partager,
Le jour où pour la première fois,
J’ai posé ma plume sur le sable,
Pour y dessiner un peu de moi,
Pour ne plus me sentir coupable.

Tu jugeras je sais, et moi je continuerai.
Tu me crieras de me taire.
Tu jugeras encore et moi je t’écrirai.
Je te crierai en prose, je t’écrirai en vers.
Car si hier j’ai pu douter,
De mon envie, de mon désir,
Et même de ma capacité,
A devenir poète, et à vouloir écrire,
Depuis, la vie a mis sur ma route,
Assez d’obstacles et de barrières,
Pour que seule face à la déroute,
Je décide d’user ma plume, comme d’autres font leurs prières.
Je ne nie pas avoir tort, je ne crie pas avoir raison,
Et les mots qui viendront seront comme la porte,
Qu’on laisse ouverte pour inviter dans sa maison.
A toi de choisir d’y entrer en quelques sortes.
Mais quand tu seras là, assis à ma table,
A lire les mots que mes mains,
Et que mon coeur instable,
Ont écrit cette nuit, ont mûrit ce matin,
Rappelle toi qu’ils te sont confiés un instant,
Qu’ils ne sont ni pour toi, ni à toi,
Qu’ils sont aussi éphémères que le printemps,
Et qu’aux premières gelées ce poème disparaitra.
Tout ici est comme les noeuds que l’on a démêlés,
Que l’on emmêle à nouveau,
Et qu’un jour il faut assumer d’avoir entortiller.
Et dans ce dédale de cordages,
Je n’ai besoin ni de ta critique, ni de ta pitié.
J’irai solitaire sans toi et sans les autres.
Parce que c’est ainsi que s’écrit la poésie et que se parcourt la vie.

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