samedi 11 février 2012

Samedi 11 février : j'ai ouvert une porte

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Un texte :

J'ai ouvert une porte,
Que je croyais scellée.
Celle qui me rendait forte,
Et qui me protégeait. 
J'ai ouvert une porte,
Pour que tu puisses entrer.
Et si tu me supportes,
Je te livre la clé. 
J'ai ouvert une porte,
Qui donne sur la mer,
Où la violence des vagues,
Est toujours éphémère.
Où on prendra le large,
Si toi tu le veux bien,
A deux dans une barge,
Voguant vers le lointain.

Samedi 11 février : à la nage

Une chanson : reprise par Ebrahim - Swim Good de Frank Ocean


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Un texte :

J'allais errant,
Naufragée des blessures de mon coeur,
Sur un radeau de paille recherchant le bonheur.
Les pieds emprisonnés dans le poids des enclumes,
Et prête à me noyer dans la nuit de pleine lune.
J'allais voguant à travers les abysses.
Et quelque soit le temps, quelque soient les solstices,
J'allais sans avoir pied, nageant même épuisée,
Vers les rives rêvées où l'on vit pour s'aimer.
J'allais cherchant les îles que l'on m'avait contées,
Puisque paraissait-il on pouvait y trouver,
Les sources du bonheur et la félicité.
On pouvait y dormir et même y habiter.
Mais j'allais errant,
Naufragée des blessures de mon coeur,
Sur un radeau de paille qui n'était rien qu'un leurre.
Affrontant les tempêtes et les raz de marée,
J'ai vogué sur les mers sans jamais rien trouver.
J'allais loin, trop loin, usée par les voyages,
Vers des terres vierges et pleines de mirages.
J'allais à la quête d'un phare pour éclairer mes cieux.
J'ai cherché la lumière, et j'ai trouvé tes yeux. 

Samedi 11 février : Les tristes vers...

Mes larmes ont fait couler de l'encre.
Noire comme les nuits, triste comme les silences.
Mes peurs ont rempli bien des pages,
De cris du coeur et de prières sages.
J'ai noté chaque doute et chaque désillusion,
Et la déroute et les milles prisons.
J'ai gravé sur des feuilles de papier,
L'adulte tourmentée et l'enfant qui riait,
Les heures abandonnées au sort des sonnets,
Et les amoures pâles, et celles déraisonnées.

Mais ce matin étrange, plus rien ne me dérange.
Je veux écrire le coeur qui bat depuis des heures.
Je veux dire la douceur de ne plus avoir peur.
Je veux fermer les yeux, effrayés, plein de larmes,
Et les rouvrir tous deux pour contempler le charme,
Du vent qui s'est levé emportant avec lui,
Les tristes vers des poètes maudits.

Vendredi 10 février : Je les écris et eux ils parlent

J'écris les poèmes et eux, ils parlent.

J'écris la peine,
Et eux, parlent de joie.
J'écris les autres,
Et eux, parlent de moi.
J'écris la nuit,
Eux vous parlent d'espoir.
J'écris les voix,
Qui parlent dans le soir.

J'écris la pénombre,
Pour parler de lumière.
J'écris pour qui veut bien,
Laisser parler mes vers.
J'écris le rouge,
De l'écrin du soleil,
Et les matins,
Où tout n'est que merveille.
J'écris les yeux bleus,
Les yeux noirs et les verts,
De ceux qui chaque nuit,
M'inspirent tant de vers,
De ceux que j'ai aimé,
De ceux que j'ai haï,
De ceux qui en secret,
Donnent un sens à ma vie.
J'écris le chant,
Et les notes du temps.
Et les blessures,
Qui partent dans le vent.
J'écris les lettres de vos noms,
Et elles, parlent d'amour.
J'écris les gens,
Pour les aimer toujours.

Je les écris,
Et eux, ils parlent.
J'écris les doutes,
Eux parlent d'avenir.
J'écris les jours,
Où l'on ne veut grandir.
J'écris les voyages,
Pour refuser de fuir.
Et les visages,
Pour ne les voir vieillir.

J'écris les larmes.
Mes poèmes, eux, parlent avec le sourire.
J'écris le coeur qui marmonne.
J'écris avec ma plume,
Et tout ce qu'elle me donne.
J'écris les poèmes,
Et eux, parlent à ma place,
Donnent aux vers,
Le sens qui s'y cache.

Je les écris et eux, ils parlent...

Dimanche 5 février : le bonheur

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Un texte :

Tant que tu n'as pas souri sans raison,
Et regardé le ciel y cherchant l'horizon.
Tant que tu ne t'es pas su aimé,
Même seul, même isolé.
Si tu n'as jamais lu la poésie,
Dans les yeux d'inconnus
Comme dans ceux des amis.
Si tu n'as pas encore goûté,
A ces instants de grâce et de félicité
Où ton coeur bat plus fort
Que le gongs d'Angkor...
Alors, tu n'as pas connu le bonheur.