vendredi 6 avril 2012

Vendredi 6 avril : "Qu'est-ce que la poésie dans votre vie ?"

Un texte : Ecrit pour répondre à la question posée sur un forum "Qu'est-ce que la poésie dans votre vie ?"

Un oeil, ouvert sur le monde,
Battant des cils dans la poussière,
Plein de larmes dans la misère,
Mais qui voit tout autour de lui,
Les bouts d'espoir et puis de vie.
Une main, qu'on pose un peu lascivement,
Sur la trop grande aiguille du temps,
Pour la retenir rien qu'un peu,
Et parler des moments heureux,
Où la grâce s'en vient pour si peu.
Une terre, pleine de folies et d'absence,
Où tout n'a pas toujours de sens,
Mais où les vers viennent et puis dansent,
Pour apaiser les longs silences.
Une minute, où l'on raconte des histoires,
D'amour, de joie et d'idées noires,
Où les pensées parfois s'envolent,
Prises par la petite idée folle,
Qu'elles pourraient peut-être vivre ailleurs,
Que dans le fin fond de nos coeurs,
Si on les écrivait un peu,
En faisant, ma foi, de son mieux. 

Vendredi 6 avril : Deux funambules

Blessés, déchus,
Toi tout autant que moi.
Effrayés et fichus,
Eperdument déçus.
Deux funambules,
Maladroitement frêles,
A qui toutes les chutes,
Ont su briser les ailes.
Et pourtant sur le fil,
Le coeur battant,
Bien qu'encore malhabile,
On marche au pas,
Sur la pointe d'un pied,
Qui plus d'une fois,
A loupé son entrée.
C'est le grand cirque,
Sous le chapiteaux inlassable,
De nos idiots,
Palpitants insatiables.
On déambule,
Par delà les tempêtes,
Sur le grand fil,
Quitte à perdre la tête.




Vendredi 6 avril : il est un soir

Il est un soir, tard,
Fardé d'étoiles,
Où sous la coupe du ciel,
Noir,
Le coeur s'emballe.
Où l'autre,
Parce-qu'il est loin,
Manque à mon coeur,
Tout autant qu'à mes mains.
Et bien qu'encore la nuit dernière,
J'avais promis dans de vaines prières,
De ne parler d'amour,
De préférer me taire,
Il est ce soir, tard,
Fardé d'étoiles,
Où l'évidence,
S'en est venue,
Pour briser le silence.
Et l'autre,
Malgré la peur,
Prend soudain tant de place,
Dans ce bien frêle coeur.

lundi 2 avril 2012

Lundi 2 avril : au large

Une chanson : qui se chante à tue-tête tant qu'on en a envie :)




Une image :



Un (petit) texte :
Regarder au loin, au large,
Vers le même horizon.
Voir tourner le vent, les pages
Sans poser de question. 
Et demain ? Et après ?
Qu'importe la rengaine.
Les embruns à nos pieds,
On voit où ça nous mène. 
Et puis on rêve encore,
Comme de trop grands enfants,
Moins naïfs et plus forts,
Qui marchent vers l'avant.