samedi 10 décembre 2011

Samedi 6 décembre 2011 : métro, boulot, ados.

Une chanson : Le Poinçonneur des Lilas de Serge Gainsbourg. Parce-qu'il fait beau, qu'on est samedi mais que moi je ne suis pas en week-end ! Je suis animatrice auprès des adolescents pour l'instant et aujourd'hui donc je vais au boulot... et avec le sourire s'il vous plait !


Une photo : Ris-Orangis, vu de mon boulot il y'a ...


Un texte : parce-que je pensais aux gamins talentueux qui ne croient malheureusement pas en eux.


Je rêve de voir sourire,
Les petits et les grands quand ils parlent de l’avenir.
Je rêve qu’ils rêvent encore,
De gloire et de ballons d’or. 
Je rêve que l’école ne leur apprenne jamais,
La définition du mot « résignation »,
Le sens du mot « défaite »,
La façon dont on compte sur des dizaines de doigts,
Le nombre d’abrutis à qui leurs têtes ne reviennent pas.

Je rêve de, faire taire les imbéciles,
De leur dire qu’ici il n’y a pas de ghetto,
Pas de terrain hostile.
Ici on vit, ici on vient,
Avec son bagage, et avec ceux des anciens. 
Ici on rit chaque jour,
Même si parfois la vie nous prend un peu de court.
Ici on rêve, et si la jeunesse ne le fait pas,
Je le ferai un peu pour elle,
Je porterai ce que je peux, avec la force de mes ptis bras. 

Je rêve de dire au monde,
Tous les talents, tous les génies qui naissent sur le bitume,
Tous les putains d’êtres humains,
Qui ne croient pas en eux,
Parce que personne ne pense qu’ils sont capables de bien.
Je rêve de dire au monde,
Tous les espoirs brisés
A cause d’un nom sur une pièce d’identité,
A cause d’un con qui n’aime pas les mecs basanés,
A cause de ces âneries, de ces chimères qu’on sert à la télé,
A cause de vous, à cause de toi,
A cause de ceux qui marchent sur les rêves,
De ceux qui les broient et qui les achèvent,
Sans savoir que lorsqu’on tue l’espoir,
On laisse des lendemains imparfaits,
Des pas errants sur les pavés. 


Je rêve qu’on rêve, qu’ils rêvent,
Que nous rêvons encore assez,
Pour être beaux, pour être fiers, pour être forts. 
Et pour porter demain encore, les couleurs de l’espoir,
Et conjurer le mauvais sort. 




1 commentaire:

  1. bouche bée ! j'adore, j'adhère définitivement à tes textes, et tant d'autres choses que je ne peux exprimer par les mots, car je ne suis pas douée pour les magner.

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