samedi 28 janvier 2012

Samedi 28 janvier : Comme dans le désert

J'irai, comme à travers le désert,
Chercher l'oasis pour abreuver mes vers.
Mais là où la pluie ne tombe jamais,
Il est vain, je crois, de vouloir te trouver.
J'arroserai le sable de quelques sanglots,
Mais ne poussera rien d'autre que cet écho,
De mon coeur qui tombe dans les graviers trop chauds, 
Et qui brûle de soif, car il n'a pas eu d'eau. 
La trace de tes pas s'efface peu à peu,
A mesure que le vent te souffle mes aveux.
Qu'importe, puisque cela n'est autre qu'un mirage,
Dont je me remettrai comme de bien des naufrages.
Et l'océan de dunes emportera mes songes,
Ira les cacher loin, derrière quelques mensonges.
Et mon coeur enterré, quelque part dans l'erg,
Sera mort solitaire mais gravé de l'exergue :
"Pour me retrouver, point de rose des vents,
J'attends pour reparaître que vienne le printemps."
Sagement endormie dans le frais de la nuit,
Calme comme la gazelle de Speke ou d'Arabie,
Je n'aurai rien à craindre de t'avoir perdu.
J'ai cessé de pleurer depuis qu'il ne pleut plus. 



2 commentaires:

  1. Parfaitement splendide ! je lis très régulièrement tes poèmes et je trouve ton écriture magnifique et sincère. Chacun de tes mots me touchent car ils ne sont que l'expression d'une réalité que nombre de nous vivons également.
    Amitié.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup. Le compliment me touche beaucoup et me donne envie d'écrire et de partager encore :)
      Bien à toi,
      Léa

      Supprimer